Ce matin là, on me réveilla...

On me réveilla anormalement tôt. Les mots, les phrases, le son des voix, sonnaient comme une mauvaise chanson de hard rock dans ma tête.Violent et incisif. Pourtant certainement que ces phrases étaient prononcées avec toute la douceur et le velours du Jazz. Ce qui me semblait être un discours interminable, une discussion irréaliste, ne tenait en réalité qu' en quelques mots.

Aujourd'hui j'ai l'impression qu'il s'agissait de quelque chose de bruyant et hurlant. Comme si nous avions pleuré haut et fort et crié toute notre douleur.
Mais je penses que la mémoire me joue bien des tours et travestie la réalité.

Il n'a s'agit que de peu de mots. De pleurs étouffés dans mon oreillé. Et des regards dans le noir comme une veine recherche d'issus de secours. Cause perdue. La seule chose qui hurlait, c'était l'afflux de sang dans mon crâne qui me donnait une affreuse migraine.
Je crois qu'à ce moment là je me suis dis que parfois les silences donnent bien plus mal à la tête que le bruit.

Je me demande bien pourquoi ce que je retiens de ces quelques mots c'est le bruit qu'ils m'évoquent. Il semble que l'on puisse le dire de n'importe qu'elle façon, ils sonneront toujours en nous comme un mauvais coup du sort. 
Un mauvais coup du sort qu'on ne peut pas croire.

Ce matin là, on m'a fait une mauvaise blague...

                         Tout à basculé.

On a tous quelque chose qui nous hante, qui nous fait mal. Une tragédie dans notre vie. Il y a autant de cause différente que d'individu, de vie...

Face à ces tragédies personne ne réagit de la même façon...Evidement cela doit être dû au fait qu'il n'y a pas de solution miracle pour échapper à cette peine.

Pour ma part je parlerai de désespoire qui nous tient par les tripes, au point de nous donner envie de vomir. Mais aussi de pleurer toute l'eau de notre corps, de crier jusqu'à ne plus avoir de voix. Peut-être que nous ne réagissons pas tous de la même façon, seulement nous sommes tous aussi démunis devant ces malheurs.

Ce matin là, je ne comprenais pas ce qu'il se passait tout se bousculait dans ma tête. Bien qu'en réalité je n'arrivais pas à penser.
Ca faisait tellement mal, j' éssayai d'émerger comme si il ne s'agissait que d'un mauvais. C'est tout ce que je souhaitais qu'il s'agisse d'un mauvais rêve. Rien ne me ramenait à la réalité. Souvent aujourd'hui encore, je me surprend à espérer que c'est juste le plus long et douloureux cauchemard de ma vie. Je pense d'ailleurs que c'est la réalité, mon cauchemard commença ce matin là...

Ce matin là, on me réveilla ...